Les
VIDAL de LAPIZE de La Pannonie (Lot)
Par Jean CALMON (+) ; transcription, rédaction : Bernard
VANCAMPEN [ARHFA 286]
Note du rédacteur.
Les VIDAL de Lapize sont à l’origine des marchands, puis bourgeois
et dont certaines branches ont été anoblies. Les différentes branches donnèrent
des hommes d’armes, des magistrats et plusieurs prêtres.
On peut distinguer
quatre branches :
Les VIDAL de Lapize, de Lunegarde, dits
de la Cayrouze (nom d’un terroir sur cette paroisse)
où le château existe toujours.
Les VIDAL de Lapize de La Pannonie, lieu actuellement sur la commune
de Couzou. Le château existe toujours.
Les VIDAL de Lapize de Montfaucon, dits de la Jonquière, établis
au domaine de Vernel. Pas de trace du domaine.
Les VIDAL de Lapize de La Rue, près Rocamadour, où le château existe
toujours.
Les VIDAL de Lapize de Lunegarde, avaient
obtenu l’afferme du lieu par le duc d’UZES, depuis
1659. Le château actuel fut construit par les VIDAL de Lapize, anoblis en 1731.
Les VIDAL de Lapize de la Pannonie sont issus des VIDAL de Lapize de Lunegarde.
Les VIDAL de Lapize de Montfaucon sont présents sur cette paroisse
depuis la fin du 17ème siècle. Les liens familiaux avec les VIDAL
de Lapize de Lunegarde
et ceux de La Pannonie sont difficiles à démontrer avec certitude.
Les VIDAL de Lapize sont seigneurs de La Rue au XVIIIème siècle, mais sans savoir dans quelles conditions
ils le devinrent.
Le texte ci-dessous
est rédigé à partir d’un manuscrit coté 1 CM. 499 QY à la bibliothèque de
la Société des Etudes du Lot. Ce manuscrit n’est pas signé, mais il est probable
que l’auteur en soit Jean CALMON, ancien secrétaire général de SEL et ancien
bibliothécaire de Cahors. Jean CALMON a également publié un article « La
Pannonie et ses seigneurs » dans le bulletin de la Société des Etudes du
Lot, 3ème fascicule 1957, qui a servi à la partie historique du
lieu de La Pannonie. Jean CALMON est l’auteur d’une « Bibliographie du Lot »,
publiée dans des bulletins de la Société des Etudes.
000000
Pierre VIDAL de
LAPIZE, conseiller du
roi, receveur des décimes au diocèse de Cahors. Il épousa le 29 juillet 1635
Agnès de BOUZON [1]
par contrat du dit jour, alors que la cérémonie n’eut lieu que le 12 août.
Agnès qui était sortie des paroisses de Carlucet
et Lunegarde fit son testament à Lunegarde le 27 juillet 1683 ; elle y ajouta un codicille
le 27 novembre 1689. Elle lègue à Jean VIDAL de Lapize
son petit fils sa fortune et elle lui donne la qualification de seigneur
de la Jonquière [2].
Elle fait également
mention d’un seigneur du Bousquet. De plus elle lègue divers objets particuliers
à Hugues et Agnès de PHERIOUX, ses petits enfants fils de Joseph de PHERIOUX
et de Jeanne de VIDAL de LAPIZE, sa fille.
Elle fut ensevelie
dans l’église de Lunegarde.
Le 20 août 1666,
noble Pierre VIDAL de LAPIZE traite au nom et au profit de son fils Hugues
VIDAL de LAPIZE, docteur en droit, au sujet de la lieutenance au siège de
Gourdon.
Il acheta la terre
et la seigneurie de La Pannonie le 21 mars 1685, dans le château de Verniolles, paroisse de Rignac en Quercy. Subrogation
portant vente de La Pannonie faite par Pierre MOYZEN, seigneur de Verniolles, comme décrétiste
des biens ayant appartenu à feu Jean Magdelon
de LAGRANGE et François Louis de LAGRANGE, seigneurs de Ravaignes en faveur de messire VIDAL de LAPIZE de
Lunegarde, habitant audit lieu, ancien receveur
des décimes au diocèse de Cahors, avec la moitié appartenant au roi, moyennant
la somme de trente mille trois cent quinze livres, dix sols et cinq deniers.
1ère
génération.
Du mariage de Pierre
VIDAL de Lapize et Agnès de BOUZON naquirent :
1°- Hugues VIDAL
de Lapize, qui suit
2° - Antoine VIDAL
de Lapize, seigneur de la Chapelle
3° - Jeanne VIDAL
de Lapize qui épousa Joseph de PHERIOUX, d’où
vinrent :
-
Agnès
-
Hugues
4° - Anne VIDAL
de Lapize, qui épousa le seigneur de MEJA de
Saint Céré [3],
d’où vinrent :
- Marthe de MEJA, qui testa au château de Goujounac
en 1724 en faveur de son neveu Jean VIDAL de Lapize,
époux de Marie Antoinette de PUYMISSON.
5° - Agnés VIDAL de Lapize
qui épousa en 1701 Jean IV de GOZON d’Ays, dont :
- Pierre de GOZON époux en 1778 de Madeleine de MONTAGUT, dont Dieudonné
de GOZON époux de Dlle de MONTMIRAIL dont Dieudonné
Alfred de GOZON.
Hugues VIDAL de
Lapize, seigneur de La Pannonie, le Plessis et
la Rossignole, docteur en droit, naquit en 1641.
Il épousa en février
1670 Dlle Catherine de LONGUEVAL de Saint Céré. La cérémonie eut lieu dans ladite ville. Il
était conseiller du roi, lieutenant général à la sénéchaussée de Gourdon :
« fils de Pierre VIDAL de Lapize, conseiller
du roi et de Dlle Agnès de BOUZON, de Lunegarde et Delle Catherine de LONGUEVAL fille à
feu Mathurin de LONGUEVAL, avocat à la Cour de Toulouse et Dlle Catherine de VERNHOL » [4].
Une ordonnance
pour défendre de se masquer pendant le Carnaval, rendue en 1681 par M.M.
les officiers du sénéchal de Gourdon réunis en consistoire royal : « au sujet
des affiches excitant le public à continuer les dites débauches », 12 février
1681, est signé M. Hugues VIDAL de Lapize, conseiller
du roi, Lieutenant Général au siège de Gourdon.
Une lettre de sieur
VIDAL de Lapize, son père, du 30 octobre 1688
est relative à une contestation avec les habitants de Gramat au sujet de
l’abbaye d’Obazine, contestations remontant à
1275.
Il fit enregistrer
ses armes dans l’Armorial Général de France, dressé d’après l’ordonnance
de 1696 :
Blason
des VIDAL de Lapize. Dessin Jacques POULET [ARHFA
258].
2ème
génération.
Du mariage de Hugues
VIDAL de Lapize et Dlle
Catherine de LONGUEVAL naquirent :
1° - Jean VIDAL
de Lapize, seigneur de La Pannonie, qui suit.
2° - Antoine VIDAL
de Lapize de Saint Cirq,
né vers 1684 et décédé à Saint Projet le 29 novembre 1764, âgé de 80 ans
(registres paroissiaux).
3°- Pierre VIDAL
de Lapize, seigneur de la Salvate [5].
Il fit construire avec son frère Antoine la partie du château qui borde le
« Padouan » (par devant) et qui est exposée au couchant.
Jean VIDAL de Lapize, sgr de La Pannonie,
Laval, Saint Projet et autres lieux, lieutenant général au sénéchal de Gourdon,
Garde des sceaux au Parlement de Toulouse, est né en 1682. Il était filleul
de Jean VIDAL de Lapize, prêtre et recteur de
Lunegarde. Dans sa jeunesse il fut avocat au
siège de Cahors.
Il épousa le 6
mai 1713 Marie Antoinette de PUYMISSON fille de Charles Louis de PUYMISSON,
conseiller au Parlement de Toulouse et de Dame Marie de DAY, laquelle était
fille de noble Mathurin de DAY, conseiller du roi. Par contrat de mariage
du 13 mai 1718, le seigneur de La Pannonie réunit sur sa tête par préciput
et avantage l’état et l’office de conseiller du roi, de lieutenant général
de ladite sénéchaussée de Gourdon et la jouissance par provision du domaine
de Lunegarde, Hugounoux
près Montfaucon et de la seigneurie du Plessis.
Il se distingua
dans la magistrature.
En 1720, mention
de Jean VIDAL de Lapize, lieutenant général à
la sénéchaussée de Gourdon.
Le 7 juillet 1723,
un état de frais faits pour l’enregistrement des lettres patentes accordées
par le roi à la ville de Gourdon, est promulgué par ordre de M. de La Pannonie.
En 1735, le 17
mars, acte entre messire Jean VIDAL de Lapize
et Jean de GOZON et Catherine de MONTMIRAIL
Dans l’annuaire
de 1737 sous la rubrique « Chancellerie du Palais », figure Jean VIDAL de
Lapize, seigneur de La Pannonie, garde des sceaux,
habitant la Dalbade ?
Le 24 avril 1739,
assignation de Dlle Catherine de MONTMIRAIL,
veuve de noble de LONGUEVAL contre Jean VIDAL de Lapize,
seigneur de La Pannonie et consorts.
Enfin le 15 mars
1752, jugement pour la délivrance de legs par Jean VIDAL de Lapize, sgr de La Pannonie,
Laval, Saint Projet et autres places, notre conseiller garde de nos sceaux
à la chancellerie de Toulouse (Parchemin).
3ème
génération.
Du mariage de Jean
VIDAL de Lapize et Antoinette de PUYMISSON ou
PUIMISSON, naquirent :
1° - Antoine VIDAL
de Lapize, seigneur de La Pannonie qui suit.
2° - Marie Madeleine
VIDAL de Lapize, qui épousa Messire Jean Baptiste
de JAVEL, sgr de Giversac,
de Sarlat, Dordogne, le 24 novembre 1739. Marie Madeleine VIDAL de Lapize décède le 27 juin 1777, âgée de 58 ans et fut
inhumée dans l’église de Lunegarde.
3° - Marie VIDAL
de Lapize, qui épousa le 16 janvier 1754 [6]
Hugues VIDAL de Lapize, fils de feu noble Jacques VIDAL de Lapize
et de dame Antoinette DU BREIL, de Lunegarde.
(Consanguinité au 4ème degré).
4° - Marthe Marie
Jeanne VIDAL de Lapize, qui épousa le 13 janvier
1753 [7]
le comte Jean Joseph de CAORS de la Sarladie,
chevalier de St Louis et de St Lazare fils de feu Jean Bertrand et de dame
Marguerite de TREMEILLES, habitant au château de la Sarladie,
paroisse de Montvalent. De ce mariage vinrent :
-
Marie Thérèse qui
épouse le sieur DOLMET, de Blanat
-
Marthe qui épousa
en 1785 Louis Antoine VIDAL de Lapize, de Lunegarde. Ce dernier avait pour frères : Antoine
VIDAL de Lapize de Lunegarde,
Ambroise VIDAL de Lapize, de la Cayrouse, mousquetaire, chevalier de St Louis, et
pour sœurs Marie VIDAL de Lapize de Lunegarde et Anne VIDAL de Lapize,
de la Cayrouse.
5° - Agnès VIDAL
de Lapize, Dlle de
La Pannonie ne se maria pas. On la nomma communément Melle de Saint Cyr. Elle mourut à Lunegarde
et fut enterrée dans l’église du lieu. C’est probablement pour ce motif qu’elle
laissa sa fortune à sa sœur Marie épouse de Hugues Antoine VIDAL de Lapize, de la Cayrouse,
suivant une pièce établissant un arrangement entre « Louis Antoine et Marie
VIDAL de Lapize de La Pannonie et Delle VIDAL
de Lapize de la Cayrouse,
de Lunegarde, héritière de feue Agnès VIDAL de
Lapize de Saint Cirq,
sa tante ».
Elle fut l’héritière
universelle de Dame de JAVEL, sa sœur.
Dame Marie Antoinette
de PUIMISSON décéda le 8 mai 1743 à l’âge de 63 ans.
4ème génération.
Antoine VIDAL de
Lapize, sgr de La
Pannonie, Saint Projet, Laval, le Bastit, Auzac et Hugounoux, naquit
à Gourdon le 3 avril 1722.
Il épousa le 8
novembre 1750 Delle DARNIS Anne, seigneuresse
de Gigouzac, fille de Georges Timoléon, président
de la Cour des Aides de Montauban, sgr de Gigouzac et de Anne DESPLAS [8].
Par ce mariage, la terre de Gigouzac passe aux
VIDAL de Lapize.
Antoine VIDAL de
Lapize était nommé « le Père des Pauvres ».
Anne DARNIS mourut
le 31 mars 1780, âgée d’environ 49 ans et fut inhumée dans l’église de La
Pannonie.
Antoine VIDAL de
Lapize fit construire en 1765 la façade exposée
au midi qui est maintenant la plus importante du château.
Antoine VIDAL de
Lapize possédait à Saint Céré une maison qu’il vendit en 1780 à M. de MARBOT.
Celui-ci n’en jouit pas longtemps car vers 1790, elle fut confisquée et déclarée
propriété nationale parce que l’acte de vente avait été passé sous seings
privés et que le vendeur avait émigré avant de ratifier devant le notaire
(mémoire du Gal de MARBOT).
Par un acte du
7 novembre 1781, Antoine VIDAL de Lapize concède
à Jacques Rigal CAULET, écuyer, seigneur de Baussac, l’usufruit du château de Saint Projet estimé
à 67000 livres, moyennant la rente annuelle de 2352 livres.
Du mariage de Antoine
VIDAL de Lapize et Anne DARNIS vinrent 16 enfants
parmi lesquels :
1°- Jean VIDAL
de Lapize, né 2.6.1752, parrain Jean VIDAL de
Lapize, aïeul, sgr
de St Projet et autres ; marraine dame Anne DESPLAS, aïeule mat. Jean décède
le 13 décembre 1753.
2° - Jeanne Marie
Henriette VIDAL de Lapize, née le 20 mai 1754,
parrain messire Henri DESPLAS, grand oncle, de Cahors, pour lui Jean Pierre
DESPLAS, prêtre de la cathédrale de Cahors, marraine Delle VIDAL de Lapize, qui signe, grand-tante. Elle épousa le 23
août 1777 messire Jean Henri du LION, sgr de
Gasques, fils de feu messire Pierre du LION et
feue dame Justine de PONS, habitant le château de Gasques,
diocèse de Cahors. Le mariage fur célébré par l’abbé VIDAL de Lapize, prieur curé de Montfaucon. Parmi les témoins :
messire Antoine de GRANSAULT, conseiller du roi au sénéchal de Gourdon et
BONNASSIES, notaire royal de Gramat.
M. du LION émigra
à la Révolution avec son beau père et ses deux beaux-frères.
Jeanne Marie Henriette
VIDAL de Lapize, épouse du LION, divorça pendant
l’absence de son mari émigré, comme en témoigne une pétition aux Citoyens
administrateurs de Cahors de « Jeanne Henriette VIDAL de Lapize, épouse divorcée de noble du LION de Gasques ». Elle se remarie avec le sieur BOUZERAN,
ainsi qu’il en résulte d’une procuration du 4 ventôse an 2.
3° - Hugues François
Amable VIDAL de Lapize,
né le 19 avril 1755, parrain Hugues François VIDAL de Lapize, qui signe, oncle, sr
de la Cayrouse , marraine Dlle Françoise Rose DARNIS, qui signe, tante mat. Hugues
François VIDAL de Lapize, de Saint Projet, habitait
le château de Laval. Il était capitaine au régiment de Dragons et avait acheté
sa compagnie 47000 livres.
Il prit part à
l’assemblée des sénéchaussées du Quercy pour l’élection des députés aux Etats
généraux en 1789 sous cette rubrique « de Lapize,
capitaine dans Dauphiné, ordre de la noblesse ».
Il émigra au moment
de la Révolution pour se rendre à l’armée du prince de Condé, ayant quitté
la France le 24 décembre 1791, il rejoignit l’armée des Princes le 3 août
1792. « Depuis ce temps, il a servi sans interruption sous nos ordres ayant
fait la campagne de 1792, 1793, 1794 dans la cavalerie noble des Dragons
de Jarnac et celles de 1795, 1796, 1797 comme capitaine au régiment des Dragons
de Clermont Tonnerre. Blessé d’un coup de feu à la partie supérieure de la
cuisse droite au combat de Kemlach le 13 août
1796. Il s’est conduit avec honneur donnant les meilleurs exemples et se
distinguant dans toutes les occasions par son zèle et par son courage » Certificat
du 24 mars 1801, signé : Louis Joseph de BOURBON.
Il fut nommé major
le 5 janvier 1797 et chevalier de St Louis le 2 avril 1817.
Il avait eu à Paris
une éducation des plus distinguées, cultivant les beaux-arts et les belles
lettres, sans oublier l’escrime et l’équitation, où il excellait. Son protecteur
et mentor à Paris était M. CAULET, grand ami de son père, et qui fournit
à celui-ci une foule de plans pour la construction de la façade actuelle
du château et les meubles du grand salon.
Hugues François
VIDAL de Lapize mourut des suites d’une chute
de cheval et fut inhumé à La Pannonie le 29 juin 1832.
4° Antoine VIDAL de Lapize, d’Auzac, né le 22 décembre 1757, parrain messire Antoine
de LANOUAILLE, oncle maternel, qui signe, de Saint Léonard en Limousin [9],
marraine dame Marie Magdeleine VIDAL de Lapize,
qui signe, tante, épouse de M. de JAVEL.
Il épousa Delle
DARNIS, sa tante maternelle.
Il entra au régiment
de la Fère en 1772 et devint officier en 1773 et capitaine en 1784.
Il prit part à
la conquête de la Corse.
Il assista à l’Assemblée
des sénéchaussées du Quercy pour l’élection des députés aux Etats Généraux
de 1789 sous cette mention « d’Auzac, de Lapize de La Pannonie, procureur fondé de M. de Lapize de la Pannonie, son père ».
Il émigra en 1791
et rejoignit immédiatement l’armée de Condé. Blessé au combat de Kemlach le 13 août 1793, il fut fait chevalier de
Saint Louis le 17 août 1797 (Brevet de Joseph de BOURDON, daté de Holzhausen), enfin major le 22 décembre 1797.
Un certificat d’amnistie
du 20 vendémiaire An 2 le concerne.
Il mourut le 23
août 1843 et fut inhumé dans l’église de La Pannonie.
5° - Jeanne Marie
VIDAL de Lapize, née le 10 avril 1759, parrain,
de CAORS Jean Joseph, qui signe, sgr de la Sarladie, marraine Dlle
Marie Jeanne DARNIS, qui signe, tante maternelle. Elle mourut le 28 mai 1763.
6° - Pierre François
VIDAL de Lapize, né le 21 décembre 1761, parrain,
Pierre VIDAL de Lapize, sgr
de la Salvate, grand oncle paternel, marraine
Dame Thérèse DARNIS, qui signe, tante maternelle.
Le 31 décembre
1781, Pierre François VIDAL de Lapize avait été
pourvu de la chapellenie de Ste Quitanie (Quitterie ?)
desserviable dans l’église de Montpezat, diocèse de Cahors, par ses tantes maternelles,
chapellenie vacante par démission de noble Guillaume DEPLAS, clerc tonsuré.
Le 18 septembre
1782 à Saint Céré, étant acolyte, il fut pourvu
de la chapellenie de Cances, desserviable dans l’église paroissiale de Saint Céré, par son père Antoine VIDAL de Lapize, ladite chapellenie vacante par le décès de
messire de GOZON d’Ays, curé de Loubressac, dernier
titulaire.
Maître des études
en Sorbonne en 1783. Bachelier en théologie en Sorbonne et diacre en 1784.
Il devint plus tard grand chantre du Vigan près
Gourdon. De là il fut à Paris, et étant attaché à la communauté des Pères
qui desservait la paroisse de Saint Sulpice, il en prit le titre de vicaire.
Il se trouvait
aux Carmes lors du massacre du 2 septembre et il ne parvint à s’échapper
que couvert de blessures et percé de plusieurs coups de sabre et de baïonnettes.
Il passa alors en Angleterre et servit comme aumônier dans le Corps de monseigneur
le Prince de ROHAN ou à l’armée de Condé, qu’il ne quitta qu’à son licenciement.
Il rentra alors en France et dut se rendre d’abord à Valence, dans la Drôme
(Certificat d’amnistie du 10 germinal An 2, pour l’abbé de la Pannonie, en
résidence à Valence).
Il devint ensuite
chanoine à Cahors et y mourut le 15 décembre 1835, âge de 75 ans, où il fut
enterré.
7° - Marie Agnès
VIDAL de Lapize, née le 1 juillet 1763, parrain
Pierre Sylvestre BONNIFONS, sgr de Goujounac, qui signe, oncle maternel, marraine Agnès
VIDAL de Lapize, tante.
8° Marie Thérèse VIDAL de Lapize,
née le 5 septembre 1764, parrain Antoine VIDAL de Lapize,
sieur de Villemur, grand oncle, pour lui Pierre
Sylvestre BONNIFONS, qui signe, sgr de Goujounac, marraine Marie Jeanne Henriette VIDAL de
Lapize qui signe, sœur.
9° - Henriette
Agnès VIDAL de Lapize naquit en 1765. Elle épousa,
âgée de 24 ans le 22 novembre 1789 messire Jean Baptiste de la BARRIERE.
Le mariage fut célébré par l’abbé de Lapize,
prêtre délégué à la chapelle de la Pannonie. Témoins : messire Pierre Louis
d’AUZIERS, de Saint Céré
et Antoine VIDAL de Lapize, de Lunegarde. M. de la BARRIERE ou LABARRIERE était fils
de messire Pierre de la BARRIERE, seigneur de Bournazal
et de feue Dame Louise Claire de BELHOMME. Il était âgé de 29 ans.
10° - Marie Jeanne
VIDAL de Lapize, née le 20 juin 1766, parrain
Messire Jean Marc DESPLAS, seigneur de Carriol,
qui signe, grand oncle, habitant Cahors, marraine Marie VIDAL de Lapize de la Sarladie,
qui signe, tante.
Marie Jeanne VIDAL
de Lapize hérita de sa tante maternelle, qui
n’eut pas d’enfants. « Testament de Jeanne Marie DARNIS épouse de M. BONNIFONS
de Goujounac, sgr
dudit Goujounac, habitant le dit château en Quercy
qui lègue cinq cents francs à l’hospice de Grenade et fait sa légataire universelle
Marie Jeanne VIDAL de Lapize, de Gigouzac, sa nièce ». Dlle
DARNIS de Goujounac avait elle-même hérité de
son mari qui avait testé le 19 septembre 1791 en léguant à sa veuve toute
sa fortune (Testament fait à Toulouse et déposé à Grenade en Haute Garonne).
Pendant la Terreur,
Marie Jeanne VIDAL de Lapize fut enfermée dans
la prison de la Daurade à Cahors et partagea le sort de sa sœur Marie Thérèse.
Elle mourut et
fut inhumée à la Pannonie le 2 août 1857, âgée de 91 ans.
11° - Marie Thérèse
VIDAL de Lapize naquit en 1768. Emprisonnée pendant
la Terreur avec sa sœur Marie Jeanne dans la prison de la Daurade, elle fut
délivrée le 25 mai 1793, An 2 de la République.
12° - Marie Anne
Angèle VIDAL de Lapize naquit le 2 décembre 1769,
parrain noble messire de GOZON d’Ays, pour lui Pierre VERNET, qui signe,
de Reilhaguet, marraine dame Anne DESPLAS, aïeule
maternelle, qui signe. Elle mourut le 1 juin 1773 et fut inhumée à la Pannonie.
13° - Joseph Valentin
VIDAL de Lapize, naquit le 21 avril 1771, parrain
Joseph Valentin MOSTOLAC, chevalier de Saint Louis, oncle maternel, pour
lui Pons LACOSTE, qui signe, du lieu, marraine Agnès VIDAL de Lapize, sœur, qui signe. Il mourut le 20 novembre
1773 et fut inhumé dans l’église de La Pannonie.
14° - Antoine Louis
VIDAL de Lapize naquit la 7 février 1777, parrain
Antoine Louis VIDAL de Lapize, qui signe, cousin
germain, de Lunegarde, marraine noble dame Antoinette
Marie de QUATREFONS de Lamothe, épouse de M.
Rigal CAULET, sieur de Baussac.
Antoine Louis VIDAL de Lapize fut appelé communément
dans sa jeunesse M. de Laval. Il épousa en 1827 Dlle
Marie Christine Zélia d’ESTRESSE,
âgée de 22 ans, de Paunac, près Martel, fille
de Messire Arnaud d’ESTRESSE de Lespinat, chevalier de Saint Louis, chef d’escadron
en retraite et de Dame Marie COLMET de Labeau.
Après son mariage
il fut connu sous le nom de M. de Saint Cyr.
Au moment de la
Révolution, étant trop jeune pour émigrer, il reste à Cahors.
Madame de La Pannonie,
née d’ESTRESSE mourut à La Pannonie le 10 mai
1868 et fut enterré dans le cimetière. Elle était âgée de 63 ans. Quant à
Antoine Louis, il mourut à La Pannonie le 5 février 1870, âgé de 93 ans.
[10]
5ème
génération.
Du mariage de Antoine
Louis VIDAL de Lapize et Marie Christine Zélia d’ESTRESSE vinrent :
1° - Arnaud Ferdinand
Marie VIDAL de Lapize, baptisé le 18 décembre
1827, parrain Arnaud d’ESTRESSE, marraine Marie
Thérèse VIDAL de Lapize de La Pannonie, sa tante.
Il mourut à l’âge de 16 mois.
2° - Philomène
VIDAL de Lapize, morte à 13 ans.
3° - Marie Louis
Charles VIDAL de Lapize, de La Pannonie qui suit.
4° - Marie Thérèse
VIDAL de Lapize, de Saint Cyr, née le 26 novembre 1839, parrain Dieudonné de
GOZON, marraine Marie VIDAL de Lapize, de La
Pannonie. Elle épousa le 11 octobre 1857 Pierre Joseph de LACHEZE, avocat
à Martel, fils de Pierre Joseph Julien de LACHEZE, Murel
et de Dame Marie Angélique LAVERGNE de Juliac.
Présents : Auguste de LABARRIERE, baron d’Auziers.
Elle mourut à Martel le 18 janvier 1861, sans laisser de postérité.
5° - Marguerite
Blanche Marie VIDAL de Lapize, de La Pannonie,
née le 22 juillet 1844, parrain Antoine de MOSTOLAC, marraine Marie Françoise
Philomène de Lapize. Elle épousa le 6 novembre
1865 Joseph Victor Eugène Gabriel de CONQUANS, CAYREGUES. Elle n’eut pas
d’enfants.
6ème
génération.
Marie Louis Charles
VIDAL de Lapize de La Pannonie naquit le 3 mai
1838, parrain Charles COLMET de Labeau, marraine
Marie VIDAL de Lapize, de Gigouzac, sa tante.
Il fut le dernier
rejeton mâle de la branche des VIDAL de Lapize,
de La Pannonie. La branche aînée s’étant éteinte dans sa descendance mâle
avec Joseph et Ambroise VIDAL de Lapize, de Lunegarde.
Il épousa le 8
juin 1865 Marie Astérie de SARRET fille du comte de SARRET (branche cadette
des SARRET d’Auvergne) habitant Aurillac et de Félicie de MOUCHAT de St Eman
Il restaura en
partie le château : la toiture, l’escalier, le grand salon, le vestibule,
la salle à manger, la terrasse et fit de grands travaux soit pour agrandir
le parc, soit pour amener les eaux des plateaux de la Mégencerie.
7ème
génération.
Du mariage de Marie Louis Charles VIDAL de Lapize,
de La Pannonie et de Marie Astérie de SARRET vinrent :
1° - Marie Thérèse
Eugénie VIDAL de Lapize née le 7 juin 1866, parrain
Louis Antoine VIDAL de Lapize, aïeul, marraine
Eugénie de ROBERVILLE veuve de M. de MOUCHAT de St Eman,
arrière grand-mère maternelle représentée par sa fille la comtesse de SARRET,
aïeule. Elle épousa le 9 juin 1886 Marie Joseph Félix de SAINT VINCENT –
Brassac et de Pulchérie de FABRE de Latude, d’une famille originaire du Gard
et fixée à Toulouse depuis le commencement du siècle, dont
-
Marie Joseph Louis
qui épousa Madeleine de RIVAL – Mazères
-
Marie Joseph Charles
qui épousa Simone de CHARNACÉ
2° - Jeanne Gabrielle
Marie VIDAL de Lapize née le 11 janvier 1868,
parrain Géraud Gabriel Ernest, comte de SARRET, aïeul, marraine Marie Christine
Zélia née d’ESTRESSE,
aïeule. Elle épousa le 10 septembre 1889 Gorges VIALETTES, baron de Mortarieu, originaire de Montauban et fixée à Toulouse
depuis de longues années.
3° - Félicie Marie
Astérie Marguerite VIDAL de Lapize née le 7 février 1872. Elle épousa le 23 novembre 1898 Joseph de BOISFLEURY
(Marie Edouard), lieutenant au 15ème Dragons, d’une famille originaire
de l’Ile de France, fixée en Bretagne au XVIIè
siècle.
Avec Marie Louis
Charles VIDAL de Lapize, sans descendance mâle,
se termine la présence des VIDAL de Lapize de
La Pannonie. Depuis lors ce sont les descendants de Marie Joseph Charles
de SAINT VINCENT qui occupent toujours les lieux, avec beaucoup de courage.
Tirés de la collection
de cachets armoriés de M COMBE DE PATRIS aux A.D de l’Aveyron, voici les armoiries
d’un couple SAINT VINCENT, VIDAL de Lapize. Deux
écus accolés de forme moderne :
- de gueules au
dextrochère armé, orné de trois bracelets d’azur, tenant une épée haute du
même, soutenant une couronne de laurier d’or, qui est de SAINT VINCENT
- d’or ou d’argent
à la bande de gueules, à la bordure de sable chargée de sept étoiles d’or
ou d’argent qui est de VIDAL de Lapize.
Un tortil de baron
timbre ces deux écus.
Dessin
Jacques POULET [ARHFA 258].
Le
château de La Pannonie à la Révolution
Au commencement
de la Révolution, le château et la terre furent confisqués comme biens nationaux.
Le rachat de la
terre et du château eut lieu le 22 messidor An IV par Marie VIDAL de Lapize et sa sœur Marie Thérèse, moyennant la somme
de 205 015 francs.
En 1791, tous les
tenanciers et vassaux du seigneur de la Pannonie s’étaient portés au château.
Tout le « Padouan » était envahi par la multitude des paysans des environs
qui demandaient que ledit seigneur renonçât à ses droits et prérogatives.
C’est de cette époque que date l’enlèvement de la rampe d’escalier en fer
forgé, des balcons, des barres de fer des croisées et du plomb des toitures.
Le tout fut porté à Gourdon. M. de la Pannonie fut tellement effrayé qu’il
partit pour Cahors avec ses enfants et laissant dans cette ville ses deux
filles et son jeune fils Antoine encore en bas âge, il se hâta de gagner
l’Espagne et de rejoindre ensuite l’armée des Princes avec ses deux fils.
Naturellement la
terre et le château furent enviés par plusieurs acquéreurs, nouveaux riches
ou privilégiés du régime, lesquels déposèrent des soumissions d’acquérir :
le 23 floréal An 2, par le citoyen CLEDEL, le même jour par le citoyen MOYSEN
d’Espédaillac, le même jour encore par le citoyen
AGAR, de Mercuès, et encore le même jour par
Marie VIDAL de Lapize de La Pannonie.
Marie VIDAL de
Lapize de La Pannonie, dont le vœu le plus cher
était de rentrer en possession de tous les biens confisqués de sa famille,
déposa une nouvelle soumission le 14 prairial An IV, pour la maison de Cahors
appartenant au VIDAL de Lapize, de Laval, émigré.
Finalement, les
deux sœurs Marie VIDAL de Lapize et Marie Thérèse
VIDAL de Lapize, qui n’avaient pas émigré, mais
qui furent toutes deux en réclusion à la Daurade à Cahors pendant la Terreur,
devinrent acquéreurs de la terre et du château pour la somme indiquée ci-dessus
et pour la maison de Cahors pour 24 264 francs. Pour payer toutes ces sommes,
les « Tantes de la Pannonie » durent revendre la maison de famille de Cahors,
ainsi que toute l’argenterie et tous les bijoux cachés dans la château.
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Les
origines de La Pannonie.
Le chanoine ALBE
dans les possessions d’Obazine, cite le lieu
de la Panhiona. Il est aussi question de la Pannonie
dans deux actes de 1304, vente de rente due sur la grange de la Pannonie
appartenant aux Religieux d’Obazine, et en 1315,
arrentement de terre située aux « appartenances et tènemens » de la grange de La Pannonie.
L’abbé LACOSTE,
(Toponymie du haut et bas Quercy, 1913 ; réed.
Quercy Recherche, 2002, 482 p.), voyait l’origine du nom dans le bas-latin « Panaguim »,
qui serait que le droit de mener les porcs à la glandée, dans les bois seigneuriaux.
« Panaguim » aurait donné « panage » dans l’ancien
français.
Après la Guerre
de Cent ans, la Pannonie fut arrentée à la famille de La GRANGE. Les La GRANGE
étaient des marchands de Rocamadour, dénommés également Carrette ou la Charette.
Les La GRANGE se
trouvaient encore à La Pannonie à la fin du XVIè
siècle. Leur fortune leur permit d’acquérir de vastes domaines, s’allier
à de puissantes familles et finalement devenir possesseurs de titres de noblesse.
En 1449, Pierre
de La GRANGE, dit Carrette, marchand et bourgeois
de Rocamadour, procureur fondé du baron de Gramat, prenait l’arrentement
de l’entière paroisse de Saint Cyr (Saint Cyr et la Pannonie formèrent une seule paroisse jusqu’à
la Révolution), de La Grange de La Pannonie et des terres appelées la Salvate sur Couzou.
Dès lors, il apparaît
logique d’admettre que ce Pierre de La GRANGE ait fait bâtir une maison ou
un repaire sur le sol de La Pannonie, sol plus accessible que le fort de
Saint Cyr, lequel d’ailleurs devait menacer ruine,
et dont il fait reconnaissance à l’abbé d’Obazine
le 23 mars 1458.
Pierre avait épousé
Marquèze de BRILIO (DEBRUELH), héritière de la
terre de Bonal. Il vivait encore en 1509, témoin
dans une transaction de son fils Pierre II.
Un Guillaume de
La GRANGE, possesseur de la terre de La Pannonie et de plusieurs fiefs à
Issendolus, se maria en secondes noces avec Almodis FOUILHAC, fille de Jean ; leurs descendants
acquirent la terre de Floirac et en prirent le nom (LACOSTE, Histoire Générale
du Quercy, tome IV).
Extrait de la carte
de CASSINI
Pierre II est dit
seigneur de Bonal, de Sérignac
et de Rouffilhac, dans le contrat de mariage
(passé devant COMBES, notaire à Lavercantière
le 29 mai 1528), de son fils Micheau avec Marquèze de GOURDON, fille de Jean, seigneur de Lavercantière, et de Jeanne, de THEMINES.
Ce Micheau (Michel), mari de Marquèze
de GOURDON, est appelé noble Michel de La GRANGE, dit Carrette, bourgeois de Rocamadour, seigneur de Rouffilhac, dans deux actes d’afferme de 1536 et 1537,
et en 1538, on lui donne le titre de seigneur de Rouffilhac,
d’Espédaillac et de La Pannonie, dans le contrat
de mariage de sa fille Anne, avec Antoine de VASSAL, fils du seigneur de
Nozac. En 1546, il obtient l’autorisation de
l’abbé d’Obazine de faire édifier « au repaire
de La Pannonie, des tours cannonières, créneaux
et autres forteresses pour sa défense ». Tous ces ouvrages furent certainement
exécutés, bien que les tours aient disparu, il reste des traces d’arrachement
des pierres de ces tours.
Michel de La GRANGE
reconnaît en 1560, au même abbé d’Obazine, l’entière
possession de Saint Cyr d’Alzou, la Grange de La Pannonie, les terres de la
Salvate et certaines autres terres aux Alix (Bibliothèque
de Cahors, fonds GREIL). Vers la même époque, il reconnaît également tenir
et posséder de toute ancienneté du seigneur, abbé d’Obazine,
deux champs ou pièces de terre, joignant l’un à l’autre, situés au territoire
de la Majansine, près le repaire de La Pannonie
(Bibliothèque de Cahors, fonds GREIL).
Michel teste le
27 août 1560 et sa femme le 23 août 1563.
Son fils Pierre
fut l’auteur de la branche de Rouffilhac, il
avait épousé en troisièmes noces noble Jeanne de VALON (A.D. du Lot, B 214).
Son autre fils,
Jean, seigneur d’Espédaillac, de la Salvate, du Mont Sainte Marie les Alix et autres places,
hérita de la seigneurie de Lavercantière ; il
devint alors la tige des LAGRANGE - GOURDON-LAVERCANTIERE. Il fut viguier
royal de Figeac en 1563 (AD du Lot, F 41).
Son frère, Flotard de LA GRANGE, fut institué héritier de sa
mère, Marquèze de GOURDON, par testament du 31
août 1563. Il épousa Marguerite du BOSQUET. Il devint seul seigneur de La
Pannonie et de ses annexes, comme le mentionne un acte du 18 janvier 1606
(A.D. du Lot, F 447).
Guinot LA GRANGE, autre
fils de Michel, teste le 28 mars 1599 et fait héritier Jean Magdelon de LA GRANGE, seigneur de La Pannonie, son
neveu.
Jean Magdelon, fils de Flotard,
épousa par contrat de mariage du 22 novembre 1622, Charlotte de GOZON de
VALON (L. de VALON, généalogie de VALON). C’est lui, d’après LACABANE (fonds
LACABANE, A.D. du Lot, série F), qui aurait fait construire l’église de La
Pannonie, celle de Saint Cyr, menaçant ruine.
Le 20 mai 1635,
l’abbé d’Obazine baille au dit sieur de LA GRANGE
la rente qui lui était due sur les tènements de La Pannonie, la Salvate et sa portion du tènement de la Mégencerie avec justice haute, moyenne et basse, sous
l’hommage d’une paire de gants à chaque mutation de seigneur et de vassal.
Le dit seigneur abbé consent que le contrat d’achat des dites rentes du 26
janvier 1564 porte son plein effet pour le regard des quotités des dites rentes
et du 12 juin 1637 une rectification des cette transaction.
Jean Magdelon de LA GRANGE mourut en 1655.
Durant sa vie,
en 1650, 1651 et 1652, les fruits de la terre de La Pannonie étaient affermés
4 681 livres (A.D. du Lot, F 518).
Du mariage de Jean
Magdelon de LA GRANGE et Charlotte de GOZON naquirent
François, Louis, et autre Louis.
François de LA
GRANGE, seigneur de La Pannonie, épousa le 24 avril 1650 Jacqueline de LASCAZES
de Roquefort.
Son fils aîné Jean
de LA GRANGE, seigneur de La Pannonie, eut tous ses biens saisis le 13 septembre
1656, son père étant criblé de dettes (AD du Lot, F 447).
Quelques années
après la saisie des biens de François et Jean de La GRANGE, l’abbé d’Obazine fit dresser le cadastre de La Pannonie. Ce
travail fut achevé le 15 avril 1665. Ledit lieu et taillable était d’une
« contenance de 2 017 sesterées, deux punières de terre à la mesure et aunage de Rocamadour »
[11].
En résumé ; les
LAGRANGE, marchands de Rocamadour au XIVè siècle,
devinrent bourgeois puis nobles. Grâce à leurs alliances, ils formèrent les
branches de :
LAGRANGE – FLOIRAC
(XVè s.)
LAGRANGE – GOURDON
LAGRANGE – LAVERTANCIERE
(1528)
LAGRANGE – LA PANNONIE
(1563)
La Pannonie passa
ensuite dans les mains des VIDAL de Lapize.
[1] - N du R. Les BOUZON
sont issus d’une famille établie anciennement à Carlucet,
dont plusieurs membres ont été lieutenants criminels au Sénéchal de Gourdon.
[2] -
N du R. Des VIDAL de LAPIZE qualifiés de seigneurs ou sieurs de la Jonquière
sont établis sur la paroisse de Monfaucon au
domaine de Vernel. On peut suivre une grande
partie de leur descendance avec les registres paroissiaux de cette paroisse
et les actes notariés.
[3]
- N du R. Minutes du notaire MURAT de Lunegarde :
27.03.1677, M.M. Raymond de MEJA, avocat et Louis de MEJA, aussi avocat,
père et fils, habitant Marcilhac, ont reçu de
M. Pierre VIDAL de Lapize, de Lunegarde pour la constitution faite à Dlle Anne VIDAL de Lapize,
sa fille, contrat de mariage avec ledit sr de
MEJA (relevé de Marie VERTUT [ARHFA 337]).
[4]
- N. du R. :Patrick FERTÉ dans «Répertoire géographique des étudiants
du Midi de la France (1561-1793) », tome II, Cahors, éd. Presses de l’Université
des Sciences Sociales de Toulouse, 2004, cite à Gourdon : Pierre VIDAL de
Lapize de La Pannonie, Cahors, bachelier en droit,
28.06.1691, licencié de droit in utroque, 04.06.1692 ;
Jean VIDAL de Lapize de La Pannonie, Cahors,
baccalauréat de droit in utroque par bénéfice
d’âge, 07.09.1714, licencié de droit in utroque
par bénéfice d’âge, 12.03.1720, devenu lieutenant général au siège de Gourdon,
garde des sceaux au Parlement de Toulouse (1731), anobli, puis Antoine VIDAL
de Lapize, de Laval, fils de Jean et de Marie
de PUYMISSON, diplômé de droit, Paris, 1740, devenu seigneur de Laval, La
Pannonie et autres lieux, 1755. Ceci permet d’apprécier le niveau d’études
des VIDAL de Lapize de La Pannonie.
[5]
- N du R. : La Salvate est un lieu
de la paroisse de Couzou.
[6] - N. du R. : dans les registres paroissiaux de La Pannonie le mariage a lieu le 16.02.1744.
[7]
- N. du R. : dans les registres paroissiaux de La Pannonie, la
date est 13.02.1752.
[8] - N. du R. : les mentions de signature dans
les actes qui suivent sont celles des registres paroissiaux.
[9] - N du R. Antoine de LANOUAILLE fils de Joseph et dame de SARNES Marguerite, de Saint
Léonard en Limousin avait épousé le 22 septembre 1775 à La Pannonie Françoise
Rose DARNIS fille de feu Georges Timoléon et dame DESPLAS Anne, habitant
Montauban. Témoins : VIDAL de Lapize Antoine,
qui signe, sr de Laval, VIDAL de Lapize Hugues François, sr
de la Cayrouse, qui signe, Joseph de CAORS de
la Sarladie, qui signe.
[10]
- N. du R. : ni dans les documents de Jean CALMON, ni dans les
registres paroissiaux, ne sont indiqués les deux autres enfants sur les 16
annoncés du couple Antoine VIDAL de Lapize et
DARNIS Anne.
[11] - N du R. : bibliographie du Lot, par Jean
CALMON : La Pannonie, article 3331 : cadastre du lieu et dépendances du taillable
de La Pannonie en Quercy fait par nous Jean CALLE, habitant le village del Calle (Calès) et Pierre
SARNEL, notaire, de Rocamadour…. 20 février 1670. Bibliothèque de Cahors.
Fonds GREIL, 285.