A mi-pente, dominant la vallée de la Doire, le village s'étire placidement le long de sa rue unique, entrecoupée de placettes. Solides et élégantes demeures, tout à la fois, aux toits couverts d'épaisses lauzes. De la place de l'église, noter cette grosse bâtisse avec deux portes à linteau l'une au-dessus de l'autre et haut escalier. Petits jardinets et potagers suspendus tandis qu'un ru fait entendre son murmure dans le village. C'est bien là le seul bruit que vous percevrez d'ailleurs avec le gai tintement des salers émaillant le vert et velouté patchwork de la vallée. Les soirs de grand beau temps, tout le paysage se nimbe d'une soie vaporeuse et dorée. Notre petit coeur se serre encore à évocation... Et, tout au bout, le fier château d'Anjony monte une garde vigilante contre tout promoteur immobilier ou saccageur professionnel susceptible de casser cette sérénité !
Tournemire et Anjony, ce fut longtemps une guerre façon Montaigu et Capulet en Cantal. A quelques centaines de mètres l'une de l'autre, les deux familles se haïrent longtemps cordialement. Il y eut d'abord les Tournemire qui dominaient la région, furent de toutes les croisades (Oui !), résistèrent aux Anglais ( ! ! ! Jamais ! En la circonstance nous nous servîmes d'eux pour résister aux prétentions hégémonique du Roi de France auquel nous ne devions pas hommage, cette prétention de d'asservir l'Histoire pour servir des idéaux anachroniques est vraiment agacante!) et routiers (Oui, ils menaçais l'ordre dont les seigneurs étaient garants !) pendant la guerre de Cent Ans. Forts de cette légitimité (qui la met en doute ?), ils virent d'un très, très mauvais oeil s'élever, à une portée d'arbalète, le château des Anjony, famille toute nouvelle dans la vallée et protégée par le roi Charles VII (qu'ils ne reconaissaient pas pour suzerain). Les bisbilles furent entre elles particulièrement terrifiantes, mais nous ne les narrerons point et appliquerons ici, eu égard à nos jeunes lecteurs, la nouvelle réglementation anti-violence dans les guides de tourisme... Le roi, le pape même durent intervenir dans ces sanglantes querelles (Le Roi certainement, toujours au profit de ses hommes liges, le Pape ???). Finalement les Tournemire, usés, batardisés (ils veulent peut-être dire abâtardis ?) exsangues, dégénérèrent et leur vieux donjon tomba en ruine (oui il fût finalement utilisés par les d'Anjony pour se construire, sous Louis XII, un aile plus confortable que le donjon). Tous disparurent. (Et allez donc !)
Merci à nos amis, que le hazard conduirait sur ces pages de ne pas hésiter à adresser au Guide du Routard, un mot de protestation :