Hitler fut le créateur du III° Reich ((le premier étant le Saint-Empire, le second celui fondé par Bismarck après la victoire de Sedan en 1870).
Il dirigera l'Allemagne de 1937 à 1945 dans le cadre de la "revanche" allemande contre les disposition du traité de Versailles (1918)
Dans un premier temps il annexa "pacifiquement" l'Autriche et la Tchécoslovaquie (1938)
Après avoir signé un pacte de non agression avec la Russie, (à l'époque, la GB refusa de signer un pacte similaire), il déclencha la "Deuxiième Guerre Mondiale" 1939 -1945 ... en envahissant la Pologne qui avait signé des traités d'alliance avec la France et l'Angleterre
Les armées de l'Axe (Allemagne-Italie-Japon) envahirent la quasi totalité de l'Europe et une partie de l'Afrique du Nord (1942)
Le Japon mènera la "Guerre du Pacifique" ... L'attaque de Pearl Harbor (7 décembrer 1942) entraînera les Etats Unis dans la guerre
Dans un deuxième temps après le renversement de l'alliance avec l'URSS, et grâce à l'intervention des Etats Unis, les troupes de l'Axe durent capituler (Italie en Novembre 1943, Japon en août 1944, Allemagne en mai 1945).
Ceci dit, la responsabilité de l'Angleterre reste grande : sept ans plus tard, à Nuremberg, les experts militaires allemands furent unanimes pour déclarer que si la guerre avait été déclarée en 1938, l'armée allemande (dont les chefs étaient alors opposés à la guerre, au même titre que Mussolini) aurait été rapidement battue par une coalition Tcheco-Franco-Britanique ...sans parler de la Russie ... Le cabinet de Chamberlain par son action diplomatique avant Munich, puis par son hésitation à signer une alliance avec la Russie, est incontestablement responsable de l'évolution de la situation dans les six mois qui suivirent .... La France allait se retrouver sans moyens de défense sous la botte Allemande (l'aide militaire anglaise fut de : trois divisions qui se rembarquèrent précipitamment sans apporter d'aide efficace au réembarquement des troupes francaises qui étaient acculées avec les siennes à Dunkerque ). Par la suite l'Angleterre ne cessa de stigmatiser la défection de la France, participa à la destruction de sa flotte au motif qu'elle risquait d'être mise à la dispositon de l'Allemagne et tint en uspscion le Gouvernemeny proisoire du Général qui pourtant accusait le Gouvernement de Vichy de "trahison"."On vient nous dire maintenant que cette agression a été rendue nécessaire par des troubles qui auraient éclaté en Tchécoslovaquie. S'il y a eu vraiment des troubles, n'ont-ils pas été fomentés de l'extérieur? Assistons-nous à la fin d'une ancienne aventure ou au début, d'une nouvelle? Cette attaque contre un petit État est-elle la dernière ou sera-t-elle suivie de beaucoup d'autres? Ne s'agit-il pas, en réalité, d'une nouvelle étape vers la domination du monde, par la: force?.. Certes, je ne suis pas disposé à prendre, au nom de notre pays, des engagements nouveaux et mal définis, dépendant de conditions actuellement imprévisibles, pourtant on commettrait une très grave erreur en supposant que notre nation, parce qu'elle considère la guerre comme une chose cruelle et insensée, a perdu tout ressort, au point de ne pas riposter, avec toutes ses forces, à un tel défi, s'il venait à lui être lancé"
Le Maréchal Pétain 1856-1951, élu chef de l'Etat le 10/7/1940 (il avait donc 84 ans), ayant opté pour rester en France, et utiliser son prestige de "vainqueur de Berlin" pour éviter à la France de tomber sous la coupe d'un "Gauleiter" manoeuvra comme il put entre les récifs, promettant sous la contrainte ce qu'il ne pouvait refuser, et traînant les pieds pour "collaborer" ... plébicité en 1941, il sera emmené en Allemagne le 20 Août 1944, rentra en France le 26 Avril 1945, jugé et condamné en Août-Novembre 1945 ...
- de Gaulle, depuis Londres, criait à la trahison, appelait l'armistice, une "capitulation" .... cautionna-t-il le bombardement de la flotte française (3/7/40) à Mers el Kébir (décidé par Churchill pour qu'elle ne tombe pas aux mains des Allemands) ??
- Pour certains Français la "collaboration" imposée lors de l'armistice correspondait, à une occasion de profiter des circontances pour s'enrichir (marché noir)
- A d'autres, inquiets de la poussée du communisme en Europe, souriait la perspective d'établir un nouvel ordre Européen anti-communiste sous la tutelle de l'Allemagne ..; fut-elle nazie.
- D'autres enfin rentraient en "résistance" en essayant jour après jour de traiter les problèmes découlant du chantage nazi, maintenant secrètement les liens .. qu'ils pouvaient ... avec ceux qui avaient pris le maquis (FTP-communistes ou Armée secrète) aidés depuis Londres par le gouvernement provisoire du Général de Gaulle.
- Il faut aussi insister sur les liens privilég'iés entretenus par le Régime de Vichy avec Les USA de Roosvelt (voir Lettre-Roosevelt-Petain-1942) ... Pétain et l'Amiral LEAHY, Darlan et Robert MURPHY.
- Les mouvements de jeunesse (en particulier les 'Chantiers de Jeunesse") vont préparer beaucoup de jeunes au rôle qui sera le leur dans les amées Leclerc et de Lattre en 1944-45..
....La "Libération" (1945-1946) fut l'occasion d'effroyables règlements de comptes entre ces différents groupes
Mon père sera "cassé" de son grade de commandant ... en raison de son rôle à la tête des "Compagnons de France"
Le général Béthouard en fera son chef de cabinet civil en Autriche fin 1945,
en 1946 il sera réintégré et nommé lieutenant-colonel commandant le 1° Chasseur d'Afrique à Rabat ... il quittera l'Armée en 1949
Le temps était exécrable, une pluie incessante comme on en trouve si souvent en Pologne à l'automne. Les civils allemands qui habitaient au-delà de la frontière de Prusse orientale avaient jugé le moment venu de regagner le Vaterland. Le souvenir des Russes de 1914 qui, en cette région, avaient sans motif massacré les hommes, violé les femmes et brûlé les habitations était resté très vif.
Après cette réaction de bon sens, ces civils se mirent en route, suivant l'armée allemande et précédant l'Armée rouge, mais chose curieuse, inexplicable, ils s'arrêtèrent dès que fut franchie la frontière allemande. Ils semblaient croire que la rivière Angerapp était une protection suffisante face aux chars russes.
Dès le samedi 21 octobre 1944, en fin de matinée, 8 chars russes de la lIe Armée de la Garde (général Galitzky) atteignirent la rivière, sur la route Gumbinnen - Goldap. Le nom du village: Nemmersdorf.
Pour les Soviétiques, c'est le premier territoire allemand, le but d'une longue bataille, la fin de trois années d'occupation très sévère avec nombre d'horreurs et d'atrocités.
Les chars foncent dans la colonne de réfugiés. Ils écrasent les voitures, pillent les bagages et détruisent ce qui ne les intéresse pas. Le carnage va durer toute la journée jusqu'à l'ordre de Galitzky qui commande aux chars de passer la rivière: l'offensive s'arrête là. Il faut attendre le rétablissement des communications jusqu'à la nouvelle offensive qui aura lieu le 12 janvier 1945.
La compagnie du Volksturm est chargée de déblayer: le terrain et de reprendre en main Nemmersdorf.
Trois témoins majeurs se souviennent... Le chef du Volksturm, Karl Potrek, de Koenig berg; le capitaine Fricke, de l'Abwehr III, et le général major Erich Dethleffsen, chef d'état-major de la IVe Armée allemande (général Hossbach).
Potrek fut en quelque sorte le premier témoin et livre une description effroyable:
« Toutes les voitures étaient complètement détruites par les chars et se trouvaient soit au bord de la route, soit dans le fossé. Les bagages étaient pillés, cassés ou déchirés, donc complètement détruits... Toutes les affaires des réfugiés furent transportées dans l'église du village. Nous n'avons pas trouvé les réfugiés eux-mêmes. A la sortie du village en direction de Sodehnen-Nemmersdorf il y a une rue à droite qui mène aux fermes des alentours. A la première ferme, à gauche de cette rue, il y avait un chariot à ridelles. On y avait cloué par les mains quatre femmes nues en position de crucifixion. Derrière la brasserie" Weisser Krug ", en direction de Gumbinnen, il y a une place avec le monument au Soldat inconnu. Derrière cette place, il y a encore une grande brasserie, " Roter Krug ", avec une grange. Sur chacune des deux portes de la grange, il y avait une femme nue clouée par les mains en position de crucifixion.
« Ensuite, nous trouvâmes dans les maisons en tout 72 femmes et aussi des enfants et un homme âgé de 74 ans. Ils étaient tous morts et presque tous tués d'une manière bestiale, sauf quelques uns tués par des coups dans la nuque. Parmi lès morts, il y avait aussi des nourrissons avec le crâne cassé par un objet dur. Dans une pièce, nous trouvâmes, assise sur un divan, une femme âgée de 84 ans qui était déjà morte. Il lui manquait la moitié de la tête qui, apparemment, avait été tranchée par le haut vers le cou, avec une hache ou une bêche. Nous devions amener ces cadavres au cimetière du village, où ils resteraient, car une commission étrangère de médecins était annoncée pour examiner les cadavres. Mais ces cadavres restèrent là trois jours, sans qu'on voie arriver cette commission. Entre-temps, il y eut une infirmière d'Insterburg, originaire de Nemmersdorf, qui vint y chercher ses parents. Parmi les tués, elle trouva sa mère de 72 ans et aussi son père de 74 ans, qui était le seul homme parmi ces morts. Cette infirmière constata que tous les morts étaient des habitants de Nemmersdorf. Le 4e jour, on enterra les cadavres dans deux fosses. Le lendemain seulement arriva la commission des médecins .et il fallut ouvrir encore une fois les tombes. On amena des portes de grange et des tréteaux pour que la commission puisse les examiner. On constata uniquement que toutes les femmes ainsi que des, filles de 8 à 12 ans avaient été violées, ainsi que la vieille femme aveugle âgée de 84 ans. Après le départ de la commission, les cadavres furent enterrés définitivement. »
La commission médicale était une initiative de Goebbels qui voulait utiliser ses conclusions à des fins de propagande. Nous y reviendrons.
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Dès que les civils tombent dans les mains des Russes, les sévices commencent.
Mme E. D. raconte:
. «Les soldats russes m'enlevèrent d'abord mes bottes et mon manteau. J'avais avec moi ma petite fille de 15 mois et mon fils de 7 ans 1/2. Dans la Richthofenstrasse, les Russes rassemblèrent les hommes, les femmes et les enfants. Puis ils séparèrent les hommes et les .femmes dans des locaux provisoires où on installa une pièce pour les viols.
« Ce fut d'abord le tour des femmes les plus jeunes. J'avais 39 ans à l'époque. J'ai été violée par trois soldats russes. Ces viols se répétaient tous les jours. Le septième jour fut pour moi le pire de tous. On vint me chercher le soir pour ne me libérer que le matin. J'avais des enflures grosses comme un bras aux deux cuisses, jusqu'aux genoux. Je ne pouvais plus ni marcher ni me coucher. Puis, on nous chassa et d'autres femmes nous remplacèrent. »
Le 9 février seulement, Schoepffer reçut l'autorisation d'évacuer la ville en perçant vers le nord-ouest, c'est-à-dire vers Dantzig.
Il ne restait plus sur place que 3200 soldats valides qui parvinrent, les armes à la main, à traverser les lignes russes. Ils emmenaient avec eux le bourgmestre, le Dr Leeser, 850 blessés et quelques centaines de femmes et d'enfants. Ils avaient dû abandonner derrière eux quelque 2400 soldats, grands blessés, et les derniers civils, terrés dans les caves de la ville en flammes.
Les Russes prirent alors possession de la vieille cité dont les rues étaient jonchées de cadavres. Puis ils firent refluer les civils survivants vers le sud, vers Preussisch-Holland. Quant aux blessés, ils furent achevés à la grenade ou d'une balle dans la nuque.
Avant de mettte femmes et enfants sur la route du sud, ils avaient pris leurs bottes ou chaussures. La neige était épaisse et les pauvres femmes entouraient leurs pieds, lorsqu'elles le pouvaient, de linges ou de chiffons.
Pour hâter le mouvement, les Russes jetaient parfois des grenades dans la foule, alors que d'autres tentaient de violer
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Pendant que ces drames se déroulaient, au sud d'Elbing, du 22 janvier au 22 février, 450000 personnes franchirent cette couche de gel de 2 à 4 m de profondeur, selon les endroits, que des pêcheurs charitables avaient balisée de sapins fichés dans la glace.
Au moment où des arrière-gardes allemandes, sacrifiées, livrent une bataille désespérée pour empêcher l'accès des Russes à ce Haff qui les laisse indifférents, la masse des réfugiés se déplace à pied,
avec des chevaux tirant des carrioles ou des traîneaux, des voitures. qui, munies de peu de carburant, tombent parfois en panne et qu'il faut pousser à la main.
Ces vieillards, ces femmes, ces enfants supportent mal le froid ambiant et certains succombent. Dans une ville riveraine, Heiligenbeil, Paul Bernecker voyait « des enterrements chaque jour, dans le nouveau cimetière. Une compagnie de soldats creusait toute la journée de nouvelles et longues fosses, malgré le gel. Chaque après-midi, à 14 h 30, on enterrait environ 50 corps au cours d'une cérémonie commune. Et dans l'église voisine, de 1 700 à 2000 blessés gisaient couchés sur la paille )).
Sur la glace, en bordure des chemins suivis par les colonnes, on voyait cependant des vieillards ou des enfants mourants ou déjà morts de froid, de faim ou de soif. Personne ne s'en occupait.
Lorsque le soleil perçait le plafond gris des nuages, la panique s'accentuait, car les Stormovik (Ilyouchine II-2), des avions d'assaut, apparaissaient et venaient mitrailler le « trek )).
Cela dura jusqu'au changement de lune de fin février. Au cours de la nuit, la température remonta et la glace fondit au cours des jours suivants. Le Haff vit revenir ses eaux libres qui engloutirent tout ce que le « trek )) avait laissé sur sa route.
Tous les survivants avaient réussi à gagner Pillau à l'est ou Dantzig à l'ouest. Ceux qui à Pillau ne purent monter à bord des bacs pour accéder aux grands bateaux refirent à pied toute la route de la langue littorale (Frische Nehrung 1).
Cela dura vingt jours, mais dans une température supportable.
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Hildegard Rohmann se souvient :
Les Russes visitaient les caves une par une. Leurs cris étaient toujours les mêmes: «Urri », «Urri.'» (les montres, les montres) ou « Frau, komm.'» (Femme, viens ici !)
« Lorsqu'il n'y avait plus de montres, ils cherchaient les femmes qui se cachaient, dit Hildegard Rohmann. Mme T. fut même traînée dans une pièce voisine parce qu'elle ne pouvait plus marcher droit.
« Le soir du 9, les habitants de notre rue, une trentaine, furent rassemblés dans la plus grande cave, chacun avec ses bagages. Nous n'osions pas dormir, car les Russes revenaient de temps à autre chercher les femmes qui hurlaient de peur.
« Le matin du 10, on nous regroupa dans la rue avec les habitants du quartier.
« Une jeune femme s'écarta d'un soldat russe qui la touchait. Il l'abattit aussitôt, sous nos yeux, de deux coups de feu. Quelques semaines plus tard, le cadavre de cette femme était toujours devant la palissade de notre jardin, nu avec une fourche plantée dans le ventre. »
Les Russes firent irruption dans l'hôpital où l'on soignait les blessés, civils et militaires.
Ce qui frappa le plus les soldats russes, ce fut le groupe des infirmières. Jamais, semble-t-il, ils n'avaient vu autant de femmes rassemblées. Ils poussèrent des cris de victoire extraordinaires.
Ces jeunes filles en blouse blanche étaient dans la salle centrale dans l'attente des ordres, quand elles virent déboucher la horde de soldats. Ces hommes, qui avaient échappé par chance -à la mort, ni lavés ni rasés depuis des semaines, excités par l'alcool, étaient obsédés par le slogan lancé par Ehrenburg dans leurs journaux militaires : « La femme allemande est ton butin! »
Le troupeau de boucs se rua sur les jeunes filles comme après la traversée du désert. En un instant, au milieu des exclamations, toutes furent prises par sodomie. Les soldats avaient à peine eu le temps d'abandonner leurs armes.
Il n'y avait pas assez de femmes pour tous. Dès que les premiers se retirèrent, plus ou moins satisfaits, il y eut une deuxième vague, puis une troisième. .
Les jeunes filles, épuisées, écorchées vives, ne parvenaient même plus à se relever tandis que les suivants - il y en avait toujours davantage - s'égaillaient dans tout l'hôpital.
Le Dr von Lehndorff qui était présent raconte:
« Dès 5 heures du matin; le 9 avril, rai été réveillé par le brouhaha et des pas précipités devant ma porte. - .
« Je réveille mon assistante et la prie de se préparer. "Qu'y a-til ? ", me demande-t-elle, encore endormie. " Je suppose que ce sont les Russes. Je vais aller voir. " " Les Russes.? Ah, ils viennent maintenant? Je les avais déjà oubliés! "
« Mon assistant ukrainien, Czerneéki, arrIve précisément pour aller les accueillir. Là, à côté, deux malades montrent leur tête: " Il Y a déjà deux Russes qui sont venus. Ils ont pris nos montres. Et Wally a déjà reçu une raclée. "
« Wally était une petite Russe courageuse qui travaillait avec nous. Je vais la voir. Elle est couchée par terre, entre les lits de malades, le visage plein de sang. Lorsqu'elle a voulu barrer la route à un Russe, celui-ci l'a prise par l s cheveux et lui a collé le visage au sol à plusieurs reprises. Sa mâchoire supérieure est brisée, plusieurs dents sont cassées. Elle n'a pas perdu conscience, mais ne dit plus rien.
« Dans le bâtiment principal, deux Russes fouillent une valise. En allant vers eux, j'éprouve un curieux sentiment. Sans doute celui qu'éprouve le chasseur d'ours lorsqu'il a oublié son arme. Nous nous approchons. Ils cessent de s'intéresser.à la valise et, nous mettant en joue avec leurs mitraillettes, ils. nous fouillent pour s'assurer que nous n'avons pas d'armes.
« Nous repartons vers les autres salles. Des chambres sortent des bruits de protestation plus ou moins étouffés. Ils sont occupés à sortir les malades de leurs lits et enlèverit leurs pansémé'nts pour voir s'ils cachent quelque objet précieux.
« Il n'y a plus d'électricité et, au milieu des chambres, ils brûlent des papiers pour faire de la lumière. .... Ici et là, cela brûle tellement bien qu'il faut éteindre le feu. ... En vain, nous cherchons un officier, car si cela continue il ne va pas rester grand-chose de nous. .... Dans la cour, dans l'ambulance, quelques jeunes infirmières se défendent contre des violeurs pressés.... Dans la salle d'opération, mon ..assistante est occupée à panser des malades. De nombreuses infirmières se sont réfugiées là, faisant semblant d'aider. Plus loin, des Russes fouillent des soldats blessés et alités. Ils cherchent les montres et les bottes. L'un d'eux, un jeune Russe, éclate en larmes parce qu'il n'a pas encore trouvé de montre. Il lève trois doigts: il va fusiller trois hommes si on ne lui donne pas une montre tout de suite. Son désespoir a quelque chose de bouleversant. Czernecki entame avec lui un long pàlabre et finalemept on lui trouve une montre. Il disparaît, tout heureux.. Mon dernier espoir s'évanouit avec l'arrivée des officiers. Il n'y a aucun contact possible avec eux; ils refusent de parler. Toute infirmière qui traverse les couloirs est saisie au vol et entraînée au milieu des soldats. Avant même d'avoir compris ce qui se passe, elles sont relâchées, échevelées. Les plus âgées y passent les premières.Elles repartent, choquées, errant au hasard dans les couloirs. Et d'autres soldats leur tombent encore dessus... » .
L'écho de ces... excès parvint jusqu'à Staline qui déclara:
« On sermonne trop nos soldats. Qu'on leur laisse donc un peu d'initiative 1 ! »