Compagnons de France.    Nom : emprunté aux compagnons du Tour de France. 1940-25-7 fondés en zone Sud par Henri Dhavernas (inspecteur des Finances et commissaire général par intérim des scouts de France en 1939-40 ; Pt), Étienne de Cröy (1er vice-Pt), Georges Demay (secrétaire) et Philippe Lavagne (trésorier). Dhavernas et son équipe convoquent en forêt de Randan (près de Vichy), pour un « camp-élaboration », les associations politiques, éducatives, confessionnelles : 46 dirigeants (dont 8 femmes) viennent. Les scouts, l'Association catholique de la jeunesse de France, l'Union chrétienne des jeunes gens (protestants), les Auberges de jeunesse, les Frontistes [de Gaston Bergery (1892-1974)], les jeunes du Parti populaire français, du Parti social français de La Rocque, de la CGT ou du Parti socialiste, signent la charte de Randan pour former des jeunes afin de reconstruire matériellement et moralement la France dans le respect de la personnalité de chacun. -29-11 les jeunes de l'Empire français [créés 30-11-1938 par Jean Daladier (fils du Pt du Conseil), jeunes de 14 à 19 ans], les rejoignent. Chantiers ouverts : 230 [tâches civiques, travaux agricoles, de forestage, carbonisation, terrassement (routes, stades...)]. Travail : 6 h, puis éducation physique et éducation générale. Tenue : chemise à poches et pattes d'épaule, culotte et béret bleu foncé porté à droite. Cri de ralliement : chef : « A moi, compagnons ! » ; réponse : « France ! » Devise : « Unis pour servir. » 1941 30 000 compagnons. -18-5 Cdt : Guillaume de Tournemire (élu par 18 voix contre 3) ; dirige 200 Cies (artisanales, autonomes, itinérantes), 13 camps-écoles et une Cie itinérante (créée par Robert Marjolin) chargée d'organiser des « coups compagnons » (saccage des permanences de mouvements collaborationnistes, de restaurants et de bordels). 1942-nov. Dhavernas quitte le mouvement (rappelé aux Finances à Vichy puis à Paris). Après l'invasion de la zone Sud et l'instauration du STO, le mouvement perd nombre de ses garçons. Tournemire entre dans le réseau de Résistance « Alliance » de Marie-Madeleine Fourcade (1909-89) et crée ses compagnons druides. 1943-5-10 Tournemire, menacé d'arrestation, passe à la clandestinité. 1944-15-1 décret de dissolution (JO du 21-1).   http://www.quid.fr/2007/Histoire_De_France/Etat_Francais/2